Robert REICH, ancien ministre de Bill CLINTON, a formulé une thèse prémonitoire sur les phénomènes conduisant à la crise que nous connaissons depuis 2 ans. Son livre : « Supercapitalisme », paru en 2007, montre que la dérégulation économique a pour fondement :
- Le consommateur qui recherche les prix les plus bas pour une offre donnée
- L’investisseur qui recherche une rentabilité de ses investissements ;Dans la mesure où les règles du jeu économique ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre, voir absentes dans certains cas, les entreprises pour survivre n’ont pas d’autres choix que de répondre à ces 2 objectifs. Ceci conduit inévitablement de manière systémique à la pression, au-delà d’une saine concurrence, sur les conditions sociales du travail et sur un encouragement à la course de placement de plus en plus risqué. Les entreprises, dans ce cadre d’économie mondialisée, n’ont pas d’autres choix que de suivre cette logique sous peine de disparaître. Leur demander une vision éthique et morale conduit à exiger de leur part à se faire « hara-kiri »
La vision « court-termiste » renforce ce phénomène qu’il qualifie de « schizophrénique » entre notre égoïsme individuel et notre exigence citoyenne de protection collective par l’Etat.
La conséquence évidente est le « suicide collectif » que le non respect de l’environnement écologique devient la quasi signature d’irresponsabilité collective.
On voit, par là, l’enjeu de la vision de Teilhard d’émergence de conscience dans la densification sociétale du monde. La « prise de conscience » de l’importance de la solidarité collective dans la « noosphère » énoncée par Teilhard était prémonitoire et devient chaque jour d’une actualité brûlante.
Je recommande à tous la lecture de ce remarquable ouvrage. bravo pour la qualité de la recension.
Rédigé par : Mitsu | 27 septembre 2009 à 22:07