Éloge du conflit. Mary Parker Follett et le conflit constructif.
Mary PARKER FOLLET, (1868-1933) sociologue américaine des années 1920 est connue pour être « L’apôtre de la troisième voie »
Aux États-Unis, Follett est aujourd’hui considérée avant tout comme une pionnière de la démocratie participative, et son livre le plus réédité est The New State. En France, son travail le plus connu est Constructive Conflict, une conférence qu’elle prononça pour la première fois en janvier 1925 devant le Bureau of Personnel Administration, à New York et qui lui vaut parfois le qualificatif d’« apôtre de la troisième voie ». Très originale pour son époque, son approche du conflit et de la négociation est aujourd’hui relativement courante. La Bostonienne a en effet parmi ses héritiers directs Robert Fisher et William Ury, auteurs de best-sellers depuis vingt ans. On trouve dans Constructive Conflict (Metcalf & Urwick 1941 : 36 et suiv.) les principales phases de la « négociation raisonnée » développée par le Harvard Negotiation
Le principe est de s’appuyer sur la diversité des avis et des points de vue des personnes et de rechercher par la négociation l’intégration de ces points de vue dans une vision commune. Seule la perception commune d’une situation peut conduire à une résolution cohérente et durable des conflits. Cette démarche est exigeante car elle doit dépasser selon sa méthode :
Ø Le principe de domination qui impose une solution au parti le plus faible,
Ø La logique habituelle du compromis qui ne satisfait personne et n’est pas durable.
Cette démarche, de nature constructive, me semble assez proche de celle de Teilhard. En effet, elle développe en quelque sorte une convergence à partir de la diversité. Elle s’inscrit bien dans une logique de « création » et d’innovation à partir de la complexité des situations existantes qui ne peuvent que rarement se réduire à des solutions binaires.
La méthode de Mary PARKER FOLLET semble très adaptée à notre
période complexe actuelle.
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