La crise financière actuelle qui n'a pas fini de menacer les équilibres
économiques et sociaux de la planète, révèle plus profondément une crise
spirituelle et une hiérarchie erronée des valeurs.
On peut en voir la cause immédiate dans un système financier mondial
devenu fou, mû exclusivement par la cupidité de ses divers acteurs (traders,
banquiers, courtiers, etc.) en recherche d'un profit immédiat, sinon
instantané, le plus élevé possible; prêts pour cela à prendre les risques les
plus insensés (on l'a vu avec l'affaire Kerviel), voire à falsifier les comptes
(comme avec Bernard Madoff). Je ne résiste pas au plaisir de citer, s'agissant
de ce comportement dément des acteurs financiers, le message du 8 décembre 2008
de Benoît XVI, préparatoire à la 42ème Journée mondiale pour la paix
:"La récente crise démontre comment
l'activité financière est parfois guidée par des logiques purement
auto-référencées et dépourvues de considération, à long terme, pour le bien commun.
Le nivellement des opérateurs financiers mondiaux à l'échelle du très court
terme, diminue la capacité de la finance de jouer son rôle de pont entre le
présent et l'avenir, pour soutenir la création de nouvelles possibilités de
production et de travail sur une longue période".
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